Gentis
Gentis
Accueil

JobsMissionsMédiaÉtudes de cas
Contactez-nous à tout moment via
hello@gentis.com
Voir tous

Blog

HPI au travail : peut-on vraiment être heureux ?

Publié le :
24 juil. 2024
Copié dans le presse-papiers

2.3% des enfants scolarisés sont considérés comme intellectuellement précoces selon une étude de l’OMS. Une fois adultes, ces personnes au haut potentiel intellectuel (HPI) que l’on pourrait croire avantagées sur le plan professionnel rencontrent parfois bien des difficultés à trouver leur place en entreprise et à s’épanouir dans leur vie professionnelle.

Qu’est-ce qu’un HPI ? L’entreprise est-elle réellement adaptée aux HPI ? Et quels outils sont indispensables à ces profils atypiques pour s’épanouir professionnellement ?

Qu’est-ce qu’un haut potentiel intellectuel (HPI) ?

Il est coutume d’associer « haut potentiel intellectuel » à un QI supérieur à la moyenne (un résultat au-dessus de 130 est généralement révélateur d’un HPI). Toutefois, être HPI ne repose pas uniquement sur le fait d’avoir un quotient intellectuel hors norme. D’autres éléments sont pris en considération tels que la manière de raisonner.

Le test le plus utilisé et reconnu pour détecter un HPI est appelé le WAIS. Conçu aux États-Unis, ce test permet de réaliser un bilan complet et d’apprécier les capacités intellectuelles d’une personne, en évaluant sa compréhension verbale, sa mémoire, son raisonnement logique et sa capacité à traiter les informations. L’objectif est donc d’évaluer la façon dont

Sur le plan cérébral, une étude menée au CERMEP (Centre d’Imagerie du Vivant) de Lyon a montré au moyen d’une IRM que les cerveaux des adultes HPI présentent une connectivité cérébrale plus importante que celles des individus non surdoués. Autrement dit, les informations entre deux hémisphères ou au sein d’un même hémisphère se transmettent plus vite.

Plus précisément, à quoi reconnaît-on un HPI dans le cadre professionnel ? S’il existe des nuances, les personnes à haut potentiel ont en commun plusieurs caractéristiques :

  • Une pensée divergente. Elles font des connexions entre deux idées, deux sujets qui n’ont parfois aucun rapport pour créer une solution innovante. Elles raisonnent par analogie.

  • Une créativité développée associée à une grande curiosité.

  • Une soif d’apprendre.

  • Une hypersensibilité émotionnelle.

  • Elles s’ennuient rapidement.

Entre ennui et surinvestissement émotionnel, l’entreprise n’est pas toujours adaptée aux HPI

En ayant un haut potentiel intellectuel, le monde de l’entreprise peut se présenter comme inadapté, voire hostile. En effet, l’architecture et le fonctionnement de l’entreprise reposent sur des codes qui prônent les silos, une organisation structurée, un système pyramidal, la maîtrise des émotions et l’uniformité. Bien que l’on observe plus de diversité et d’horizontalité dans le management et l’organisation, ces changements ne concernent, pour l’heure, qu’une minorité d’entreprises.

Or, un salarié HPI est connu pour s’ennuyer rapidement. Parce qu’il a des capacités de raisonnement et d’analyse poussées et une mémoire développée, il comprend plus rapidement que les autres les tenants et aboutissants d’une mission. Ce faisant, la probabilité qu’il s’ennuie est elle aussi plus rapide et grande. Une personne HPI a donc besoin de passer à autre chose pour rester motivée, stimulée et engagée. Aussi, l’organisation hiérarchique et cloisonnée ne permet pas à un individu surdoué d’exprimer sa curiosité et sa créativité. Il se sent enfermé dans une fiche de poste et un cadre de travail qu’il considère comme trop monotones, étroits.

Autre signe d’inadaptabilité : beaucoup de personnes HPI se surinvestissent émotionnellement dans leur travail. Particulièrement soucieuses de l’image qu’elles rendent et pour pouvoir rentrer dans le moule, elles se sur adaptent. Une attitude énergivore qui a tendance à mener à l’épuisement, au perfectionnisme et, paradoxalement, à l’isolement.

Avoir un HPI présente pourtant des atouts pour les entreprises

Derrière les idées reçues de génie, de solitaire, d’électron libre voire de « bizarre » que le cinéma alimente et qui en font des salariés difficiles à manager, les personnes avec un haut potentiel intellectuel ont en réalité bien des qualités à offrir aux entreprises. Dans un monde VUCA marqué par des enjeux économiques, écologiques et sociétaux importants, les organisations ont besoin de talents curieux, qui apprennent et analysent une situation vite et bien, et qui savent être créatifs. Des compétences qu’ont les HPI.

Ils peuvent donc être de vrais atouts pour les entreprises. Leur curiosité les pousse naturellement à nourrir leurs connaissances et à observer une situation sous tous ses angles. Leur rapidité d’analyse en fait d’excellents conseillers et décisionnaires. Ils sont également reconnus pour savoir résoudre des problèmes complexes. Certaines entreprises l’ont compris et ont décidé d’agir pour mieux identifier les employés HPI et les accompagner pour leur permettre d’exprimer leur plein potentiel, se développer et s’épanouir professionnellement. C’est notamment le cas du groupe Orange qui a développé le programme Neuroteam :

« Chez Orange, nous souhaitons donner les moyens à chaque personne, quelles que soient ses singularités, de pouvoir exprimer son potentiel pour participer pleinement au développement de l’entreprise. C’est pourquoi nous avons décidé de faire de la neurodiversité un axe de notre politique d’égalité des chances, au même titre que l’âge, l’origine, l’opinion, le handicap, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. »

Elizabeth Tchoungui, Directrice Exécutive en charge de la RSE du Groupe

Salariat ou entrepreneuriat ? Quoi choisir quand on a un HPI ?

Avec ce constat, on peut se demander : faut-il renoncer au salariat quand on a un haut potentiel intellectuel ? La réponse n’est pas si tranchée. Certaines personnes ont besoin de la stabilité et de la sécurité financière qu’apporte le salariat. Plutôt que de renoncer définitivement aux avantages qu’offre ce statut ou de se résigner à une vie professionnelle morose, il est préférable de se tourner vers des modèles d’entreprises qui s’adaptent (au maximum) aux HPI. Mais alors, comment les reconnaître ?

Ces entreprises se différencient des entreprises dites « classiques » par une organisation souple, horizontale et transversale. En général, c’est le cas des startups. Il est aussi important d'être attentif à la culture de l’entreprise. Plus celle-ci valorisera la prise d’initiatives, l’innovation, le droit à l’erreur, l’intrapreneuriat et un management inclusif, plus un individu surdoué aura des chances de s’y sentir à sa place.

Pour d’autres, la seule option souhaitable est l’entrepreneuriat. Ils sont ainsi entièrement libres de construire une vie professionnelle sur mesure. La flexibilité qu’offre le freelancing a également de quoi les séduire.

Les outils pour s’épanouir au travail quand on est HPI

Quel que soit le choix fait (salariat ou entrepreneuriat), certains outils permettent aux personnes HPI de se sentir plus heureuses au travail. En premier lieu, il est conseillé de bien comprendre son fonctionnement. Qu’est-ce que veut dire avoir un haut potentiel intellectuel ? Comment cela se manifeste ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Au contraire, quelles sont les forces ? Comment en faire un atout au travail ? Pour mener ce travail à bien, mieux vaut se tourner vers un psychologue spécialisé dans l’accompagnement des HPI.

Apprendre à mieux gérer ses émotions est également important puisque les personnes surdouées ont tendance à être hypersensibles. En parallèle, travailler sa communication au moyen de techniques telles que la communication non violente (CNV) permet de se faire comprendre et de comprendre ses collègues de travail pour nouer de bonnes relations.

Rejoignez notre communauté active de professionnels et découvrez votre potentiel.

Pour vous tenir au courant de nos dernières actualités.